Le nom de ce blog est sans doute évocateur de notre "nachid el watani" tant décrié par le passé parce que, associé au pouvoir Algérien illégitime. Après des décennies de disettes. Je voudrais faire de cet espace, un coin où tous mes compatriotes et autres amoureux de libertés, de démocratie, ou tout simplement d'histoire pourraient s'exprimer librement. En ce sens, nous vous souhaitons la bienvenue. En hommage à Nacer Hachiche, repose en paix et à bientôt ! Pour garder le contact avec notre chère patrie : http://www.alger-presse.com/index.php/presse-fr
Des milliers de manifestants à Ouargla contre le chômage source TSAlgérie
Publié par The Algerian Speaker
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14 Mars 2013, 16:48pm
Les organisateurs n’ont pas réussi leur pari de réunir un « million » de manifestants à Ouargla. Mais des milliers de chômeurs ont bien manifesté ce jeudi sur la place de la
mairie. « Luttons, luttons, jusqu’à ce que travaille le chômeur », ont scandé les manifestants. Le dispositif sécuritaire mis en place est des plus discrets. Les policiers observaient la
manifestation de loin, sans intervenir. Tout comme les employés de la mairie, dont certains n’ont pas hésité à exprimer leur soutien aux chômeurs. Beaucoup de magasins et de cafés ont baissé
rideau. Les écoliers ont dû rebrousser chemin. « Notre enseignante nous a demandé de rentrer à la maison », explique un écolier de 12 ans.
Sur la place de la mairie, des chants patriotiques et l’hymne national sont diffusés en boucle. Beaucoup de participants s’étaient drapés de
l’emblème national. « Nous ne sommes pas séparatistes », insistent organisateurs et manifestants. « Regardez les trottoirs. Regardez cette mairie qui est devant vous et les maisons qui
l’entourent. Sont-ils dignes de la wilaya la plus riche du pays ? », lance un manifestant. Sur les banderoles, des messages portant sur deux revendications des habitants du Sud : le droit au
travail et au développement régional. « J’ai trois enfants. Deux sont des ingénieurs et le troisième est un avocat. Les trois sont au
chômage », s’indigne Djallal Dine, un cinquantenaire venu de Touggourt pour manifester au côté de ses trois enfants. « Nous avons des techniciens supérieurs qui n’arrivent pas à trouver du
travail parce que les entreprises leur exigent cinq ans d’expérience », lance un jeune manifestant, avant d’ajouter : « Le 14 mars, ça sera la fête nationale des chômeurs. »
Manquant d’expérience, les organisateurs peine à gérer la situation. Ils n’arrivent pas à prendre la parole devant la foule de plus en plus
nombreuse. « Le peuple veut que Chakib soit jugé. Citoyen, tu es la victime, viens défendre ta cause. Le peuple est opprimé », scandent les manifestants. Un petit groupe lance un slogan appelant
au départ de Sellal. Mais il n'est pas suivi par les autres.
Cette manifestation a été aussi une véritable bouffée d’oxygène pour les habitants de la ville. Beaucoup se sont spontanément dirigés vers les
caméras et les journalistes pour raconter leurs histoires, leurs misères quotidiennes, parfois avec des documents attestant des injustices dont ils sont victimes. Vers 11h, l’un des organisateurs
intervient pour s’adresser aux manifestants.
La manifestation devait prendre fin juste après. Mais beaucoup protestent et restent sur place. « C’est pour la première fois qu’une
manifestation d’une telle ampleur est organisée à Ouargla », se réjouit Akram, un membre du CNDDC. Lentement, la foule commence à se disperser. Les membres du Comité national pour la défense des
droits des chômeurs se disent fiers de cette première victoire.